Dans les 500 dernières années, plus de 75 tsunamis ont été rapportés dans les Caraïbes et les régions adjacentes. Depuis 1842, 3 446 personnes auraient péri à cause de ces vagues meurtrières. Le tsunami généré par le séisme de 2010 en Haïti a réclamé beaucoup de vies, mais les événements les plus dévastateurs, récemment, étaient les tsunamis de 1946 en République Dominicaine, avec au moins 1 800 victimes.
Les événements connus les plus destructeurs ont eu lieu en: 1692 à Port Royal, en Jamaïque; en 1770 à Port-au-Prince, en Haïti, en 1842 à Port-de-Paix et Cap-Haïtien; en 1867 à Charlotte Amalie, dans les Îles Vierges des États-Unis; en 1882 aux Îles San Blas et à Panama, en 1918 aux États-Unis et à Porto Rico et enfin en 1946 à Matanzas, en République dominicaine.
Depuis, il y a eu une augmentation explosive de résidents, de visiteurs, d'infrastructures et de l'activité économique le long des côtes des Caraïbes, ce qui a pour effet d'augmenter le potentiel de pertes humaines et économiques.
Pour les zones sujettes aux tsunamis, l'expérience dans la coordination du système d'alerte aux tsunamis de l'UNESCO, dans le Pacifique, a montré qu'un bon réseau de stations de mesure du niveau de la mer aident à fournir des alertes précoces avec précision et en temps opportun. C'est dans cet esprit et avec le soutien du Brésil, de Monaco, de l'Union européenne, et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, que la Commission océanographique intergouvernementale (COI ) de l'UNESCO a commandé six (6) stations de mesure du niveau de la mer flambant neuves, pour Haïti (2) , les Îles Caïmans, le Guatemala, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Saint-Christophe-et-Niévès qui sont maintenant opérationnelles et livrent des données à travers le Service de Station de mesure du niveau de la mer de la COI.
L'UNESCO et la COI sont engagés à poursuivre le développement de systèmes d'alerte précoce de bout en bout des risques côtiers, de sauver des vies et d'améliorer la préparation aux tsunamis dans les Caraïbes.
La côte indonésienne, entre Banda Aceh et Meulaboh, au lendemain du tremblement de terre et du tsunami du 26 décembre 2004. Photo Evan Schneider © UN Photo
L’UNESCO aide les États membres à renforcer leur capacité d’évaluation du risque de tsunami, à mettre en œuvre des systèmes d’alerte rapide aux tsunamis et à mieux préparer les populations exposées. Elle travaille étroitement avec les organismes nationaux et favorise la coopération
interorganismes et régionale. Des centres régionaux spécialisés fournissent une information relative aux tsunamis, laquelle, assortie d’une analyse nationale, constitue la base des alertes publiques. En outre, l’UNESCO encourage des démarches fondées sur les populations, à la base, par le biais de l’élaboration de plans d’intervention et de campagnes de sensibilisation qui impliquent fortement les établissements éducatifs et l’utilisateur final.