Mr Bechir Lamine, le représentant de l´UNESCO à Port-au-Prince a souligné le rôle de l´UNESCO comme plateforme intersectorielle entre l´éducation, la culture, la science et la communication pour la réduction des risques aux tsunamis. Le Ministre de l´Intérieur, Mr Paul Antoine Bien-Aimé, a rappelé l´importance d´intégrer le tsunami dans la liste des risques susceptibles de frapper Haïti, en plus des tremblements de terre, des inondations et des cyclones.
« Il faut noter que les plus grandes villes d´Haïti sont des villes côtières. Par ailleurs, Haïti se trouve entre deux zones de subduction - une au nord et l’autre au sud - qui représentent des sources potentielles de tsunamis, a déclaré Mr Bechir Lamine. Comme il s´agit des événements peu fréquents, les tsunamis sont souvent exclus des programmes de réduction des risques. Néanmoins, ils peuvent affecter sérieusement des zones côtières et des actions de prévention doivent faire partie d´un programme intégral de réduction des risques. »
Les formateurs étaient Bernardo Aliaga de la Commission océanographique intergouvernementale de l\'UNESCO (COI), Lieutenant-colonel Philippe COVA, Chef d\'état-major de la zone de défense Antilles, Professeur Narcisse Zahibo de l´Université des Antilles et de la Guayane, Ing. Claude Prepétit du BME et Ing. Marcelin Esterlin du CNM. La formation a porté essentiellement sur: les connaissances en matière de séismes et de tsunamis nécessaires aux alertes aux tsunamis ; les risques de tsunamis en Haïti ; les principales procédures opérationnelles normalisées d´un Centre d’alerte aux tsunamis et la diffusion de l´alerte et réponse au niveau communautaire.
Les principaux résultats de l’atelier ont été la fourniture de modèles et de recommandations à suivre pour élaborer des procédures opérationnelles normalisées au niveau national. Un exercice de simulation théorique a permis d’évaluer la compréhension des procédures opérationnelles normalisées par groupe en cas de tsunami. L’atelier a aussi permis d’identifier des lacunes et faiblesses que les participants s’emploieront à résoudre au niveau national avec le soutien du Bureau de l´UNESCO à Port-au-Prince. Par ailleurs, il a été décidé de développer une campagne pour la sensibilisation et l´éducation du public en coordination avec le comité thématique de la Direction de la Protection Civile.
Le Secrétariat permanent de Gestion de Risques et des Désastres, la Croix-Rouge haïtienne et la Croix-Rouge française, l´Observatoire national pour l´environnement et la vulnérabilité, OCHA, UNICEF, Save the Children et la CDEMA ont assisté à l’atelier ainsi que des représentants des comités départementaux pour la gestion des risques et des désastres et des représentants de la presse.
Cet atelier a été financé grâce aux fonds provenant de la Coopération Suisse pour le développement et par le gouvernement des Etats Unis dans le cadre du projet « Renforcement des services d´alerte aux aléas côtiers en Haïti » coordonné par UNESCO Port-au-Prince, la Commission océanographique intergouvernementale de l\'UNESCO (COI) et les partenaires haïtiens. |